Ca y est, c’est parti…

Lundi 19 Août 07h00: le réveil sonne pour la dernière fois avant longtemps dans notre maison. On a dormi d’un œil et demi, stress, émotions et excitation se volent la vedette dans nos têtes.

12h00: nous confions les clés de la maison, et en route vers l’aéroport. Au guichet de l’enregistrement, ils ne pèsent même pas nos vélos, et nous font confiance sur les poids annoncés (23 kg chacun). Damien en est presque déçu, lui qui s’est débattu depuis plusieurs jours avec les pièces détachées pour atteindre ces sacro-saint 23 kg. Nos 5 sacs, quant à eux font entre 13 et 16 kg. On est large!!!

14h30: après des au-revoir très émouvants, les dernières paroles importantes échangées , les derniers regards à travers la sécurité, le cœur bien gros… ca y est, c’est parti… Vol sans encombre jusqu’à Paris, où nous trouvons un salon d’attente confortable pour les 6h à tuer.

22h30: nous embarquons pour 14h00 de vol au dessus de l’Atlantique, de l’Argentine et des Andes. On s’endort tous rapidement après cette journée riche émotionnellement parlant…. Les tablettes tant rêvées attendront le matin.

Au réveil, les adultes sont un peu courbaturés mais tout le monde est en forme pour ce début de voyage. Petit moment de stress à la récupération des bagages, mais tout roule jusqu’à la douane, un peu zélée, qui ouvre un carton de vélo.

Notre objectif est de rejoindre Pichilemu à 250 km de Santiago. On choisit la facilité et nous prenons deux taxis pour rejoindre le Terminal Sur . Le quartier, typique, nous plonge tout de suite dans l’ambiance sud américaine que l’on a connue il y a 13 ans. On trouve une compagnie de bus rapidement, qui ne cille même pas au vu de nos bagages amoncelés sur le quai. Il faut dire que l’on est en basse saison…

Nous mettrons 5h pour arriver à destination, le bus s’arrêtant tous les quarts d’heure. Devant nous, défilent d’immenses domaines viticoles, des vergers, des zones semblant à l’abandon. Les maisons en bord de route sont souvent construites en bois et en tôle, ou faites de bric ou de broc. La route se faufile entre la Cordillère des Andes et ses sommets enneigés à l’est et la Cordillère côtière à l’ouest, très impressionnante elle aussi. L’herbe verdit au fur et à mesure que l’on descend vers le Sud… Enfin, nous atteignons notre bungalow, grâce à un dernier pick-up et partons presque aussitôt nous dégourdir les jambes sur la plage de sable noir. Le soleil se couche doucement sur l’océan, alors que des surfeurs continuent de braver les vagues.

Après presque 36 heures de voyages tout le monde apprécie le confort d’un bon lit.

Mercredi 21 Août: nous partons visiter le village à pied. La plage est magnifique, l’océan est déchaîné. Nous sommes seuls au monde… mis à part les nombreux chiens qui nous ne lâchent pas. Les filles sont un peu effrayées. Il va bien falloir qu’on s’habitue à cette présence canine très forte mais pas toujours rassurante.

Pichilemu est un empilement de petites maisons de bois ou de tôles. Seules les rues principales sont goudronnées. Des panneaux avertissent des risques de tsunami. Nous déjeunons tardivement dans un petit restaurant local et désert avant de trouver quelques rues plus commerçantes.

Nous nous réhabituons aussi au vocabulaire des transports locaux. Nous essayons à la fois les « collectivos », sorte de taxis mais à arrêts déterminés, et les « micros », des minibus pour les distances plus longues… Nous y faisons la connaissance de Mael, très sympathique chilien, qui nous laisse son numéro et celui de son frère pour les contacter en cas de besoin.

Nous restons à Pichilemu jusqu’au 27 Août. Les prochains jours vont nous permettre de remonter les vélos et de peaufiner le programme des semaines à venir.