Juncalas, Saint Savin…. autant de lieux de retrouvailles! Quel bonheur! Au programme, partages, vélo, rando, bons repas, discussions et rigolades pour petits et grands.
A Juncalas, nous nous installons au petit camping à la ferme local pour découvrir les environs au travers de belles balades avec les parents de Fanny. Ils ont amené le soleil dans le coffre en plus de quelques victuailles bienvenues: pêches, abricots, haricots verts. De quoi faire le plein de vitamines pour arpenter les coteaux au dessus des villages d’Ousté et d’Ourdon. Nous profitons de la chaleur de ces retrouvailles, de chemins en sous-bois à flanc de montagnes aux sentiers serpentant entre des étendues de fougères impressionnantes.

Héloïse a l’impression de partir à l’assaut d’une forêt tropicale, tant elles sont hautes et touffues.



Elles ont colonisé tous les pâturages! Partout où porte le regard, les montagnes bien que peu élevées, sont abruptes et les vallées encaissées. Des files indiennes de vaches blanches se déplacent doucement sur les pentes raides et verdoyantes. Tous ensemble, nous profitons de belles soirées d’été autour du campement.

Lundi, nous disons au revoir à Papy et Mamie et leur donnons rendez-vous pour notre retour définitif dans quelques semaines. Ils partent avec le soleil, nous laissant dans la brume. Qu’à cela nous tienne, nous commençons à être bien habitués et nous nous trouvons un chouette bivouac avec terrain de jeux pour enfants près d’un centre de vacances désaffecté.

Le lendemain, depuis la place du petit village d’Ossen, nous partons à l’assaut du Béout, pic local surplombant Lourdes. Toujours ces sentiers agréables en sous bois puis ces traversées de champs de fougères. Au dessus, la végétation devient plus sèche et méditerranéenne. Nous découvrons les carrières de sarcophages mérovingiens. C’est ici qu’entre le IIème et le VIIème siècle, ont été découpés au burin les sarcophages des figures locales importantes. Nous nous amusons à découvrir les différents sites de prélèvements au burin sur les stèles de granit, imaginant le travail titanesque qui en découlait!

Après une rapide descente, alors que nous pique-niquons sur la petite placette à l’ombre, Alain et Michèle nous offrent en dessert de savoureuses poires de leur jardin et un café partagé bien agréable. Nous parlons voyage et Chili. Ils sont eux aussi tombés amoureux de ce pays tout en contraste et si accueillant.
Nous nous remettons en route pour une belle descente vers Argelès-Gazost et son parc animalier. Pendant 2h30, nous partons à la découverte de la faune pyrénéenne. Nous avons eu la chance d’en voir certains en totale liberté, mais apprécions d’en découvrir d’autres, souvent recueillis et requinqués dans ces immenses enclos.

Une belle visite avant un bivouac tranquille dans le petit village d’ Ouzous, toujours une nouvelle occasion de discuter longuement avec les villageois.

Mercredi 8 juillet, jour de nos retrouvailles avec Marion, la sœur de Damien, Fabien, Margot Léo et Clémentine. Nous nous retrouvons chez Sarah, amie de Mathieu, le frère de Damien, qui nous accueille chaleureusement. Tout le monde a suivi, j’espère? Bref, l’important, ce sont ces instant où l’on se retrouve après 10 mois, toujours chargés d’émotions et de joie. Discussions, jeux, rires, apéro et bon repas. Nous sommes prêts pour attaquer notre boucle en vélo à 12 demain.
Sous le soleil, nos 16 roues nous mènent au bord d’un torrent rafraîchissant pour une pause déjeuner, sieste, construction de barrage et baignade.

Quand le soleil se voile, nous remontons en selle, à la fraîche, mais on en demandait pas tant. Les magnifiques et abrupts pitons rocheux qui s’étaient dévoilés dans la montée sont peu à peu mangés par le brouillard. Un terrible orage éclate et la petite serre trouvée comme abri arrive un peu tard. Nous sommes trempés jusqu’aux os… et très vite frigorifiés. Heureusement les derniers mètres jusqu’au col vont nous réchauffer ainsi que les retrouvailles avec les parents de Damien. Premier bivouac humide à 12 en famille, sous une arche végétale et brumeuse. Rien ne peut entamer notre bonne humeur!

Le réveil sous la pluie est moins rigolo, on se protège comme on peut sous la bâche lors des averses impromptues. On est à 1200 mètres et le brouillard est très dense. Nous pédalons prudemment dans la descente.

Heureusement, nous parvenons sous la couverture nuageuse et pouvons profiter d’une pause ricochet/sandwich et d’une belle étape jusqu’au village d’Arrodets. Nous échangeons les vélos, les équipes changent au gré des envies de chacun.


Un jardin public avec préau nous interpelle. Nous demandons l’autorisation à la mairie, ravie de nous aider. Quelques minutes après notre installation, des trombes d’eau s’abattent sur nos têtes. Heureusement que nous avons trouvé ce toit providentiel. Mais ce n’est pas encore ce soir que nos chaussures et nos tee shirts sècheront! Nos familles voulaient partager notre quotidien…. ils sont servis!


Le lendemain, une grosse côte réchauffe les troupes avant une descente vertigineuse! Les freins sont sollicités, un peu trop parfois, creusant la jante du vélo de Marc!!! Sensations fortes assurées. A midi, nous découvrons une belle cascade dans une ambiance tropicale avec taux d’humidité à 99% et fougères arborescentes. On nous offrira même le café au moment du départ. Nous sommes toujours très reconnaissants pour ces gestes de générosité spontanés!

Nous reprenons la montée confiants et pourtant nous nous tromperons de chemin. Faire demi-tour, non merci! Damien trouvera une piste pour rattraper le coup. C’est génial de filer entre les fougères, d’escalader les troncs à vélo, de faire un peu de VTT. Les enfants en redemandent, mais c’est une montée bien raide que l’on récolte, certains poussent les vélos sur la fin. Nous sommes accueillis en haut du col par une vue magnifique sur le pic du Midi, dégagé dans la lumière du soir. Derrière nous, la colline ressemble à un cratère de volcan aux pentes verdoyantes. Sur la ligne de crêtes, la silhouette des vaches en estive se détachent. Des chevaux très curieux et peu farouches viennent d’ailleurs inspecter notre campement! La chaîne de montagne rosit pour notre plus grand plaisir et nous profitons d’une belle soirée sous les étoiles.



Au petit matin, le soleil est toujours au rendez-vous mais les orages gagnent encore une fois la partie. Vers 10h30, nous nous réfugions sous la cabane des chasseurs pour éviter l’averse. Nous repartons pendant une éclaircie vers une grosse montée… On nous avait pourtant promis de la descente! Elle était bien cachée celle-ci et est rude pour nos mollets et nos bras! Les enfants nous épatent toujours autant par leur endurance et leur état d’esprit, sans parler des grands-parents! La forêt de mélèzes est belle et puissante. Elle laisse peu à peu la place à un paysage d’estive plus apaisant. Les éclaircies sont de courte durée et à l’heure du déjeuner, nous ne savons plus comment nous abriter. Marius, jeune garçon de 10 ans vivant dans le coin, nous offre généreusement “sa” grange pou nous abriter. Et c’est parti pour un pique-nique mémorable à la frontale, entre canards et balles de foin. Au moins, nous sommes au sec et repartons avec une boîte d’œufs de Marius.


Au vu de la météo, nous décidons de rejoindre le gîte le soir même pour retrouver un peu de sec et de confort! Comme pour nous narguer, le soleil réapparaît alors que parvenons à “notre” maison pour une semaine. Mais quel plaisir de découvrir ce petit coin de paradis sous le bel éclairage de fin de journée.

Au programme de la semaine, belle randonnée au lac voisin, cueillette de myrtilles et tartes qui va avec, jeu du loup, élevage de scarabées, apéros et bons repas, visite des grottes de Médous à pied et en barque, balade à vélo et pour finir, pique nique sous le soleil avant une via Ferrata/accrobranche à 12. Les 2 petites partent sur leur parcours avec leur guide, tandis que les 10 plus grands alternent entre ponts de singe, équilibres, escalade, tyroliennes et sensations fortes. C’est une magnifique conclusion à notre merveilleux séjour à Campan. Demain, les équipes se séparent, la tête remplie de souvenirs.














Au vu de l’actualité et histoire de ne pas se faire rapatrier deux fois en quelques mois, nous décidons de ne pas traverser la frontière espagnole et de rester en France. De nouvelles retrouvailles nous attendent. Nous continuons vers l’Ouest, direction l’océan pour y saluer l’Amérique dans quelques semaines, comme un point final à notre voyage.

Nous nous sommes rencontrés entre le col du Soulor et le col d’Aubisque. Votre aventure est superbe et votre tribu tout aussi incroyable ! Félicitations pour votre parcours et au plaisir d’aller partager avec vous quelques tapas à la frontière une fois que vous serez rendus à Hendaye ! Encore bravo pour votre parcours inspirant, continuez vos rêves et de faire rêver les autres ! 💪🏼😄👍🏼
Baptiste
Salut Baptiste !
Merci pour ton message. Tu peux compter sur nous pour un apero tapas 🍷.
Au plaisir de te revoir.
On peut dire : on l’a fait…. seulement 4 jours ……mais bien gratinés.
Nous sommes d’autant plus épatés par l’aisance et l’endurance des parents et des petits enfants. Bravo et merci pour cette leçon…!
C’est toujours avec plaisir que nous suivons votre parcours si enrichissant .Bravo Monique et Francis
Merci oui !!! Vos ‘cartes postales’ ponctuent un ordinaire plutôt morose en ce moment et donnent indéniablement la pêche !! Il va vous falloir un sas pour le retour à la normale !!!
De grosses bises virtuelles à toute la famille. Véronique
Merci de ces nouvelles toujours riches de partage… Nous ressentons votre plaisir, votre joie, vos découvertes… et d’ici, nous partageons avec vous ces temps, mais nos mollets ne bougent pas… Très Bonne Continuation. Bises. Patrick