Terres andines

Après ces 15 jours incroyables, nous continuons notre route vers Villa de Leyva.

Hier quand Carlos nous a invités chez lui, nous étions en pleine montée. Nous nous sommes donc préparés à une bonne grimpette ce matin.  Heureusement, la route est goudronnée et ça facilite grandement les choses. Surtout quand on s’arrête pour une pause empanadas/jus d’orange !! En se remettant en route, Crac…

– Papa, mon vélo a fait un bruit bizarre!! , s’écrit Manon

Et pour cause, la chaîne a cassé (comme nous l’avions présenti)!! Une petite réparation et ça repart!!! Autour de nous, on  remarque de plus en plus de serres. Tout s’explique à l’entrée de Santa Sofia, où un panneau la présente comme la capitale de la production de tomates sous serre. Ce petit village nous accueille pour le déjeuner, un classique, « el corriente », une soupe et un plat de viande accompagnée de riz et de pois chiche aujourd’hui. On laisse passer l’orage et la forte pluie qui ne semble pas gêner les enfants jouant au foot sur la place, avant de s’attaquer à la descente…. un régal !!


Elle nous mène au couvent Santo Ecce Homo, que nous découvrons encore une fois seuls!

Construit en 1620 par l’ordre des dominicains, il doit son nom aux paroles de Ponce Pilate devant Jésus. Le cloître compte 33 colonnes autour d’un beau puits. La bibliothèque recèle quelques ouvrages atypiques permettant de traduire la langage indigène Muisca en Espagnol,  dans un souhait de communication et d’évangélisation. Le couvent est intégré à son environnement au cœur de la nature ce qui facilitait les échanges avec la population locale, les moines de cet ordre religieux n’ayant pas pour but de se couper de la société, bien au contraire.

Nous campons sur le petit parking de Lina et Samir qui s’occupent notamment d’un observatoire. Ils nous prêtent leur auvent, ce qui nous permet de cuisiner et de manger à l’abri. Ils sont chaleureux et très accueillants. Toute la famille défile. Un des frères de Lina nous a croisés sur la route et ne veut pas que l’on reparte sans ses tomates! Maria Christina, la grand-mère nous offre des myrtilles cultivées par son autre fils. Nous apprécions l’ambiance et le bonheur simple qui se dégagent de cette famille. Ils partagent également leur savoir sur les étoiles. Nous sommes dans l’hémisphère nord mais à la limite du sud. Ainsi nous voyons une  partie des étoiles du nord et un peu de celles du sud. C’est passionnant de lever la tête, d’écouter et d’apprendre !! Le lendemain, nous aurons la chance de participer à la confection des arepas qu’ils vendent au marché de Villa de Leyva. Une fois le maïs et la yuka précuits, ils le moulinent, forment des boules identiques qu’ils fourrent de cuajada, un fromage de vache frais. Grâce à un moule, ils forment les arepas et les font cuire au feu de bois. Procédé ancestral, artisanal et 100 % local!! C’est un délice!! Vivement demain qu’on les retrouve au marché ! Nous les quittons heureux de ces partages très enrichissants, non sans avoir cueillis plusieurs kilos de tomates bio avec la grand mère. Un vrai délice!!!

Les petits chemins qui nous mènent à Villa de Leyva sont bordés de belles demeures blanches, qui donnent le ton. Nous arrivons dans une ville riche et touristique mais sommes agréablement surpris. Elle garde son authenticité. Sa gigantesque place dallée et son église blanche qui se détache des montagnes arides, lui confère un charme particulier, celui des climats rudes (enfin tout est relatif!) et des zones andines. Maisons blanches, toits de tuiles, balcons et fenêtres en bois peints, allées pavées… déambuler dans les rues de Villa de Leyva est un voyage dans le temps, un plongeon à l’époque coloniale…Nous  partageons notre temps entre visites, repos, école et bons repas.


Nous adorons le grand marché du samedi matin grâce auxquel nous remplissons les sacoches de fruits et de légumes. Les hommes en chapeaux de feutre et ponchos ont la peau tannée par le soleil et le travail au grand air.  Nous retrouvons Lina et Samir pour vider leur stock d’arepas.

Héloïse raconte Villa de Leyva

« Ce qui m’a plu, c’est que les maisons blanches étaient coloniales et toutes attachées. L’église était originale car une partie de sa façade était peinte en blanc, mais des pierres apparentes faisaient qu’elle n’était pas symétrique. Les rues pavées étaient très galère en vélo. Au marché, ce que j’ai préféré, ce sont les fruits car il y en avait de toutes les variétés et de toutes les sortes: avocats, uchuvas, guanabana, lulos, pitayas, mangues, granadillas, pêches, prunes, fraises. Et plein de légumes : yuka, coriandre, haricots,  courgettes et aubergines. Des stands vendaient des saucisses flashy trempées dans l’huile. Nous avons plutôt choisi une soupe au maïs parmi les nombreuses marmites. Mais il y avait beaucoup de tripes et nous ne les avons pas trop aimées!!

L’après-midi, nous avons fait une balade à cheval dans une zone très désertique. On est même allé au trot. C’était vraiment génial! Nous avons profité d’un bon séjour dans un hôtel agréable, très tranquille, avec de l’eau chaude. Ça faisait très longtemps qu’on n’en avait pas eue. Et la dame nous donnait les avocats du jardin. »

Nous avons du mal à quitter ce confort !! Nous reprenons la piste dans un décor de Far West. Roches ocres et rouges, végétation basse et épineuse, sol schisteux. Après une dure montée, nous repérons un bosquet où installer le hamac!! On déballe tout!! Et nous ne repartons pas finalement, profitant de la quiétude des lieux et de la vue sur la vallée. Il faut dire que l’orage menace et ne nous épargnera pas. Nous avons planté la tente dans le chemin de l’eau. C’est un torrent qui passe sous la bâche et bientôt sur la bâche. Je sors creuser une tranchée, qui fait son effet peu à peu… Dans ces moments là, on se demande pourquoi on n’est pas resté dans notre confortable auberge que l’on apercevait presque de notre mirador!!!  Le déluge se calme. Un dernier éclair à quelques mètres nous fait sursauter!!! Et le calme revient. Seuls les adultes et la tente sont trempés. On ne s’en sort pas si mal. On se sèche et une bonne soupe plus tard, nous nous endormons paisiblement juste bercés par les derniers chants des oiseaux. Et on se dit alors qu’on fait bien de bivouaquer au cœur de la nature!!

En reprenant la route, nous tombons sur une maison abandonnée qui aurait pu nous éviter la douche d’hier soir… c’est ça le bivouac… on ne sait jamais ce que l’on trouvera après. La pluie se remet à tomber l’après midi alors que nous visitons le monastère de la Candelaria érigé en 1604. 11 novices et 4 sacerdotes y vivent encore. Le premier ermite s’était réfugié dans une grotte en 1597, puis au gré des conflits armés le monastère a du être abandonné puis  a été reconquis par quelques religieux. Nous en apprenons un peu plus sur la vie des moines et discutons avec les jeunes novices. Au vue de la météo, les pères mettent à notre disposition une petite salle de classe où nous faisons école bien sûr !!! On regarde la pluie à travers les  carreaux et sommes très reconnaissants à la communauté du monastère. Le lendemain, l’église est pleine des jeunes élèves du collège voisin. Nous sommes le mercredi des Cendres et tous ont sur le front une croix tracée à la cendre. Joli moment!


Nous continuons notre montée dans des paysages secs mais recouverts d’une végétation jeune et basse. Nous comprenons alors ce que nous a expliqué le père John hier. Toute la zone était un désert avant 1985, date d’une violente explosion du volcan Nevado Ruiz situé à plus de 300 km. Les cendres amenées par le vent ont fertilisé les sols et permis la végétalisation des collines. Les eucalyptus en sortent gagnants ainsi que les mimosas, quelques pins aussi! L’air est riche de leurs parfums. La piste est très agréable, sauvage entre barres rocheuses et garrigue.  On ne croise aucun village mais un camion ambulant nous ravitaille en pain (et en toutes sortes de bières et de sodas) à la pause déjeuner.
Dans ces vallées, les visages se font plus andins tout comme les costumes des femmes : chapeau de feutre, cheveux tressés, jupe et gilet coloré. Nous nous ne attendions pas à cela à quelques dizaines de kilomètres de Bogotá à vol d’oiseau. Mais nous sommes en fait en territoire Muisca, société indigène pre-colombienne qui vivait ici entre 600 et 1600. Leurs descendants sont restés attachés à ces terres malgré l’arrivée des espagnols qui ont détruit beaucoup de leurs sites sacrés.

En milieu d’après-midi, alors que commence la recherche du bivouac, nous croisons de nombreuses motos. Regards noirs non pas de colère mais de charbon… visages fermés quand même après une dure journée dans les mines.

Marco, l’un d’entre eux, s’arrête nous parler, curieux de notre caravane. Il nous déconseille de monter notre « combuche » (mot indigène pour tente) sous les eucalyptus à cause des scorpions (petit clin d’œil à nos cousins mexicains) et des couleuvres. Il n’en faut pas plus pour convaincre les filles d’accepter sa proposition de camper dans sa cour surplombant la vallée. C’est un véritable capharnaüm où chaque objet (ou presque) a ou aura son utilité. Marco vit ici avec sa maman et son fils que nous avons dû croiser le matin même à la messe. Il se partage entre la mine de charbon et ses 4 vaches dont deux donnent du lait. Il fabrique alors de la cuajada qu’il vend au marché de Raquira. Une vie dure, une maison simple mais il ne voudrait pour rien au monde être à notre place, nous dit-il, et dormir dans une tente. Il veut garder le confort de sa maison… qui nous semble pourtant si précaire avec son toit de tôle. Mais tout de même avec le wi fi pour les études de son fils!! La soirée humide nous pousse à innover pour cuisiner mais les lumières d’orage et le lever de la brume au petit matin sont superbes. Marco nous offre un tinto réconfortant et des sucreries pour les filles avant de nous séparer, lui part pour les entrailles de la terre, nous pour ses sommets, et le paramo.


Et cette fois ci ce sont les filles les plus motivées. On passe devant les bouches géantes et sombres des mines, on prend d’assaut le petit restaurant de la station service, pause gastronomique inespérée pour nous pendant ces 5 jours hors des sentiers battus, et on dévalise le vendeur de légumes. On repart requinqués pour les derniers tours de roues de la journée.

Les mines cèdent la place aux champs de pommes de terre et enfin aux frailejones. Ils s’étendent à perte de vue sur ce plateau sauvage à 3400m. Ils me fascinent toujours autant. Un peu différents de ceux du paramo de la Rusia, ceux-ci sont plus petits, un peu moins doux et plus nombreux. Robinson, jeune scientifique rencontré quelques jours plus tard, nous apprendra que ces paramos sont baptisés des  » îles du ciel ». Quel nom poétique et si réaliste! En effet, ils n’ont aucun lien entre eux permettant le développement de variétés totalement endémiques à quelques kilomètres les uns des autres. L’orage gronde au loin, véritable spectacle lumineux, le soleil embrase les nuages, les filles éclatent de rire en courant dans les champs… les étoiles éclairent notre repas.

Le réveil est tout aussi magique, la cape de brume se lève doucement, dans une ambiance surnaturelle et cotonneuse… la prairie s’illumine quand les milliers de gouttes de rosée capturent les premiers rayons du soleil. Nous profitons pleinement et longuement de notre solitude dans ces décors sauvages.

Un couple à cheval nous saluent et nous échangeons les dernières nouvelles du chemin. En partant ils éclatent de rire…. en nous imaginant certainement en vélo sur les prochains kilomètres…. et ils ont bien raison!!!
Après notre bivouac de rêve, le chemin s’arrête ou plutôt se transforme en une dalle rocheuse puis en un bourbier de boues noires. 4 km en 2 heures en descente… mais ça ne nous enlève pas l’envie de continuer pour remonter dormir une nuit de plus sur le paramo un peu plus loin. L’habitat se fait de plus en plus sommaire, entre tôles, planches et bâches plastiques. Nous croisons encore de nombreuses entrées de mines plus ou moins légales et sécurisées souvent en bois… même très proches des zones de parc naturel. Encore une fois, Robinson nous en apprendra davantage sur les dégâts provoqués par ces mines sauvages qui assèchent les nappes phréatiques et endommagent l’écosystème des paramos. Les frailejones ne peuvent plus jouer leur rôle de capteur d’eau ce qui assèche encore plus les sols. Un cercle vicieux…. mais les frailejones subissent les conséquences de la globalisation et de la guerre en Ukraine. Le charbon se vend à prix d’or et tous les propriétaires terriens exploitent maintenant leurs souterrains. Ils aspirent aussi à une vie meilleure…. et le charbon semble plus rentable que la patate!!

Deuxième soirée calme et reposante au milieu des frailejones.

Après une descente extrêmement glissante et deux chutes de Manon et Lucie, nous atteignons le village de Lenguazaque, « langue de Zaque », chef de la civilisation Muisca. Si au premier abord, la ville ne nous inspire guère, nous finissons par apprécier son ambiance familiale de fin de semaine. Nous testons le goûter à la boulangerie parmi tous les colombiens aussi gourmands que nous. Nous ne passons pas inaperçus dans cette ville minière si peu touristique. Le soir, nous dînons dans un fast food local au côté d’une charmante famille :
– vous êtes la famille en vélo?
– oui…
– on vous a croisés et on a pris des photos, votre vélo est vraiment particulier….

Nous finissons la discussion autour d’un café partagé. Et le comble du bonheur, une douche chaude nous attend à l’hôtel. Après 5 jours de bivouac, nous en avions tous besoin. 

Les jours suivants nous mèneront sur un altiplano à 3000 mètres, dans un paysage de pâturages pyrénéens entre eucalyptus, pins, mimosas et fleurs sauvages. Nous nous délectons de scènes de vie quotidienne: une charrue tirée par un cheval dans un champ de pommes de terre, notre voisine qui vient traire sa vache au petit matin à dos d’âne !! Nous adorons le silence des soirées, et le calme du café du matin…


On redescend par une jolie piste sauvage sur Suesca puis prenons « le chemin des fleurs », une route très passante bordée d’immenses serres de fleurs à destination du marché européen. Avant Nemocon, nous montons la tente sur un promontoire. Juan Carlos et Jesica viennent discuter et nous offrir une boisson chaude après le repas. Nous continuerons notre échange le lendemain autour d’un bon petit déjeuner, et de bons œufs offerts par l’éleveur de passage. Ils nous invitent à rester le soir et à laisser les vélos pendant notre séjour à Bogotá. Nous partons visiter la mine de sel de Nemocón le sourire aux lèvres et le cœur léger. Le sel souterrain est exploité depuis la civilisation Muisca. Nous parcourons les galeries d’où suinte cet or blanc. A l’entrée d’une galerie, nous tenons les filles par la main, le vide s’ouvrant presque sous nos pieds. Nous mettons un moment avant de nous rendre compte de notre méprise. Nous voyons en fait le reflet du plafond de la galerie dans un miroir d’eau salée parfaitement plan!! L’effet est saisissant !! Nous en apprenons un peu plus sur la vie des mineurs et sur la catastrophe survenue au Chili en 2010 et dont le film « Les 33″ » est tiré et a été tourné ici.


En ressortant de la mine, Juan Carlos et Jesica nous annoncent qu’ils ont un empêchement professionnel et ne pourront finalement pas nous recevoir ni garder les vélos … Un autre Juan Carlos sera alors notre sauveur du jour. Ce matin, il est passé plusieurs fois en moto, intrigué par notre campement et s’est arrêté pour nous proposer sa maison de campagne inoccupée. Nous le rappelons alors qu’il est déjà à Bogotá pour lui demander son aide… il revient nous ouvrir la finca, chargé de friandises et de fruits!! Quelle générosité spontanée sans nous connaître !! C’est une petite maison chaleureuse dont nous profiterons amplement après les rebondissements de la journée!  La vue est  spectaculaire (elle peut au vue de la montée que l’on a dû gravir!!), la cheminée agréable. On est bien au coin du feu en famille!!

Rendez-vous à Bogota dans quelques jours !

15 commentaires sur “Terres andines

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    1. Merci. Moi aussi je les adore !! Je ne m’en lasse pas!! Mais il va falloir remonter pour espérer en revoir!! On vous embrasse fort.

  1. Quelle aventure !
    J’adore le récit d’Héloïse qui résume les ingrédients de ce périple avec les galères parfois en vélo, le régal des yeux et du palais avec tous ces fruits et légumes (plus appréciés que les tripes dans la soupe), le repos du guerrier à l’hôtel ou chez l’habitant (toujours accueillant même avec une douche sommaire). Tu as une belle plume Héloïse (j’en profite pour te souhaiter le 19 mars un joyeux 8e anniversaire) !
    La vie est rude pour les habitants rencontrés qui apprécient malgré tout leur confort rudimentaire à votre « combuche ».
    Les photos sont magnifiques et c’est toujours un plaisir de vous lire. On s’enrichit…

    1. Merci beaucoup. Nous mesurons notre chance à tous points de vue… et restons humbles notamment devant la rudesse de certaines conditions de vie et les leçons que nous pouvons en tirer. C’est vraiment l’école de la vie!!

  2. Superbe! Quelles aventures dans ce pays extraordinaire aux gens aussi chaleureux et accueillants! Bravo à tous les cinq! Vous nous faites rêver, Merci

  3. Rien de mieux pour démarrer la journée qu’une petite lecture des lamas sous la tente…mais le soleil, commence à taper sur la tienda et mon estomac aussi. J’essaierais bien une petite saucisse flashy accompagné d’un jus de fruit (je ne me souviens déjà plus de tous ces noms de fruits et légumes que je découvre dans vos récits). Bravo Héloïse, j’ai adoré te lire. Bravo Fanny, j’ai aussi adoré te lire.
    Fabien

    1. Tienda, carpa, combuche et en Zapotheque ça donne quoi « une tente »?
      On a découvert encore de nouveaux fruits. C’est impressionnant ici!! Bises à vous 5.

  4. Super Heloise..Avant de lire ton passage ; j ‘étais impressionnée et j ‘adorais tous les fruits présentés au marché et que je ne connaissais pas. Merci de nous en faire l’inventaire .
    Pluie, routes pavées, montées ….mais vous êtes toujours formidables et capables d’improviser.et bien accueillis.
    Un grand Merci à cette population colombienne .
    Quelle surprise, toute la famille à cheval !
    On vous embrasse bien fort

    1. On n’est pas encore prêts à changer de monture! Mon tandem est plus docile. Merci !! Et en effet merci aux Colombiens !! On vous embrasse fort aussi.

  5. « Voici l’homme » dit Pilate pas très courageux, Voici les Chandesris toujours passionnés et voici mon merci et mes encouragements bonne continuation.

  6. Comme d habitude, j ai vraiment aimé lire votre aventure ainsi que le passage d Héloïse . Toujours aussi passionnant. Un peu perdu avec les différents Juan Carlos . L essentiel c est qu il y en ait un sympa qui vous prête une maison et vous garde les vélos . C est quand même une chance! Profitez bien de Bogota !

    1. Les deux Juan Carlos sont très sympas et généreux. Et c’est ça l’essentiel!! On sera amenés à les revoir tous les 2 c’est sûr!! Restez bien au chaud à LA!!! Bises

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par Anders Noren.

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