Bivouac de retrouvailles

Après le Capcir et quelques nuits confortables, nos roues nous mènent sur les routes de l’Ariège toute proche.

Nous avons rendez-vous avec Tonton, Tatie et les cousines pour partager un bivouac et profiter des paysages sauvages ariégeois.

Que nous sommes heureux des retrouvailles avec notre famille! Petits et grands sont ravis. Bien sûr, elles se font sans embrassade et c’est un peu bizarre, mais la joie l’emporte. Tandis que les enfants font de ce bord de lac leur terrain de jeux, les adultes papotent, avec toujours un œil sur les cannes à pêche. Manon, Lucie et Héloïse écoutent d’ailleurs attentivement les conseils avisés de leurs cousines pour progresser dans ce domaine. Au milieu des éboulis, nous cueillons du couscouil, dont les jeunes pousses, une fois pelées et passées à l’eau froide, sont très bonnes en salade: odeur et saveur très particulières, mélange de céleri, de fenouil et d’anis.

Deux petits saumons des fontaines pêchés auparavant et hop nous nous nourrissons de la nature…. et de quelques autres victuailles quand même chèrement portées par les deux familles, dont de bons “chamalos” à griller!

Au petit matin, Benoît et Fanny décollent à 6h20 pour gravir le Roc Blanc. Les montagnes rosées par le soleil levant sont majestueuses. Deux isards les accompagnent au départ et ce sera ensuite le tour des marmottes: elles gambadent entre les rochers, se dorent aux premiers rayons de soleil, traversent un névé de leurs petites foulées rapides et agiles. Un régal pour les yeux! Nous les suivons, les guettons, nous arrêtons lorsque retentissent leur cri d’alerte! Elles ne sont qu’à quelques mètres, à la fois sauvages et confiantes dans leur rapidité à se dissimuler dans leur élément naturel. Quelle belle rencontre matinale!

La montée se fait facilement malgré deux grands névés à éviter. Les derniers mètres de dénivelé sont très raides et à pic…

Un peu d’escalade et nous sommes sur le rocher le plus haut. La vue est grandiose: le Canigou et la plaine du Roussillon à l’est, à l’ouest, les Péric et le Carlit, au nord, l’Aude et l’Ariège, sous une épaisse mer de nuages. Nous savourons ce bon moment magique et repérons les prochaines randos! Il fait bien frais quand même et ne tardons pas à redescendre pour rejoindre le reste de l’équipe au petit déjeuner!

Un troupeau de vaches en estive a élu domicile au milieu de nos tentes. Elles sont très énervées et nous repérons quelques taureaux peu commodes. Deux d’entre elles sont d’ailleurs prêtes à nous charger. Nous ne sommes pas plus rassurés que face aux lamas Argentins.

Il faut dire que leur instinct animal ne les a pas trompées. Un violent orage éclate, déversant sur nous quelques seaux d’eau et de grêlons. On s’abrite comme l’on peut sous des bâches, pique-niquons rapidement avant d’entamer notre descente sous une pluie fine et froide. Les sacoches ne sont guère plus légères qu’à l’aller! On n’a pas assez mangé!  Sur le parking, nous nous réfugions dans le refuge pastoral où un bon feu allumé par de précédents randonneurs mouillés, nous réchauffe. Nous hésitons à y dormir pour continuer notre boucle ariégeoise dans les prochains jours…. mais la météo est très incertaine et l’aventure de la “petite cabane dans la prairie” ne tente que Fanny.

Nous profitons donc de la présence de la voiture de Benoît pour nous aider: toutes les sacoches y sont chargées et c’est donc fortement allégés que nous remontons en selle pour 30 km de belles montées sous la pluie. L’idée d’une bonne douche chaude et d’un toit pour la nuit l’a emporté. Nous sommes récompensés par de beaux éclairages et un magnifique arc-en-ciel. Et la difficulté des derniers mètres sera effacée par une course avec un majestueux cerf!

Avant de reprendre la route, nous profitons également de retrouvailles avec Papy et Mamie. Ces bons moments partagés ensemble sont toujours uniques et nous remplissent de joie.

Re-couscouil, re-cèpes, re-cariolettes…. nos papilles disent encore une fois merci à Dame Nature!  

Quelques emplettes étaient également nécessaires, les multiples reprises de Fanny ne pouvant plus réparer les nombreux trous des leggings.

Nous en avons profité pour décider de l’itinéraire des prochaine semaines. Nous repartons en selle vers l’Ouest à travers les Pyrénées Françaises puis Espagnoles. Nous sommes le 7 juin, mais la météo est digne d’un hiver, avec 3 petits degrés ce soir et de fortes pluies annoncées. Mais nous sommes plus que jamais motivés! Les sommets seront enneigés demain…. en espérant pouvoir les admirer entre deux averses!

6 commentaires sur “Bivouac de retrouvailles

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  1. Quelle belle rencontre à plus de1000 m d’altitude au bord du lac de bethmale au cœur de nos belles montagnes ariégeoises…rencontre improbables avec des cyclistes qui méritent un respect et nos congratulations pour les parents mais aussi et surtout pour les trois sportives en herbes!!!Bravo les filles.
    Une organisation au millimètre une famille en parfait coordination.
    Nous les ariégeois randonneurs et chasseurs sommes en admiration devant cet exemple d’explorateurs courageux des temps modernes.

    1. Merci à vous 6 pour votre générosité et votre commentaire qui nous touche beaucoup. Damien se souviendra longtemps de son anniversaire et de son pique nique 4 étoiles grâce à vous. Merci encore de votre grand cœur et de vos mots encourageants en tant que parents.

  2. heureux et heureux de se retrouver quel bonheur ça donne envie toutes ses péripéties et les catalanes commestibles aussi!!!!

  3. Comment cela? Les saumons n ‘ étaient pas des suicidés ….mais les pêcheurs trés adroits .
    La montagne pyrénéenne n ‘ aura plus de secrets pour vous , avec vos belles découvertes de la faune et de ses délices..si appréciés:
    Bon vent sur les routes ariégeoises et leur dénivellé…Ca vous manque un peu ;
    Bisous à tous les Chandesris !!!

  4. Super les saumons…À croire que dame nature en vous voyant passer par là a demandé aux 2 saumons volontaires de se laisser faire pour vous faire plaisir !!!
    Décidément les Pyrénées ça vous gagne
    Bisous à tous les XAMBILI !!

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par Anders Noren.

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