De “canchas” en rencontres

Une cancha est un terrain multisport, souvent couvert, avantage non négligeable pour les cyclistes que nous sommes, ici en Equateur à plus de 2500 mètres. Je crois que l’on va pouvoir écrire le guide du routard des canchas d’Équateur, qui nous ont réservé de belles surprises!!

En quittant El Tambo, après un repos prolongé d’une journée pour soigner l’estomac de Manon et réparer un frein récalcitrant, nous grimpons à Ingapirca, connu pour ses ruines incas. Dans leur conquête de l’Amérique, ils ont laissé ici les traces du Chemin de l’Inca et les ruines de temples dédiés à la lune et au soleil. Ce dernier a la particularité d’être ovale, orienté d’Est en Ouest pour rendre hommage au dieu soleil. Ce type d’architecture, unique dans l’empire inca, a été inspiré des indigènes locaux, les Cañaris. D’ailleurs, l’ensemble du site était à l’origine leur site sacré puisque des tombes antérieures aux Incas y ont été découvertes. Nous déambulons entre les ruines très bien conservées et restaurées, et retrouvons quelques particularités observées dans les villages précolombiens d’Argentine : des murs épais constitués de deux murets de pierres et remblayés d’argile et de plus petits cailloux pour une isolation optimale.

Nous apprenons aussi que la région a été marquée dès les années 70 par une forte immigration clandestine vers les Etats-Unis. Nous ne nous attendions pas du tout à ce que ce sujet soit aussi présent dans le quotidien actuel de ce pays. L’habitat s’en ressent. Les maisons sont belles, modernes et grandes, beaucoup en construction, la majorité vides car elles appartiennent aux familles qui vivent aux Etats Unis.  Le propriétaire de notre hôtel à El Tambo nous conte un peu de sa vie, semblable à celle de centaines d’enfants équatoriens. Ses parents ont émigré illégalement aux USA quand il avait 4 ans et il ne les a plus jamais revus, puisque sans papiers, ils ne peuvent revenir. Dans son discours, se mêlent reproches et gratitude car si aujourd’hui il a pu ouvrir ce bel hôtel c’est bien grâce à leur aide financière. Lui ont manqué leur présence et leur promesse non tenue de revenir un jour… des histoires comme celle-ci, nous en entendons chaque jour et commençons à comprendre l’ambivalence des sentiments qui se cachent derrières ces belles façades. Les romans d’Isabel Allende, mes lectures du moment, font totalement écho à ces situations déchirantes.

Après un bivouac sur le terrain d’une maison vide au fond d’une belle et verte vallée, la route devenue piste nous mène sur les bords d’une grande lagune marécageuse. Dès le matin, le ciel se couvre et nous avons l’impression d’avancer dans un brumisateur géant. Habituellement, nous avons notre petit “truc” pour arrêter la pluie. Nous sortons nos imperméables colombiens, en sacs plastique, et le temps de tout enfiler, pffff, la pluie s’en est allée… Mais cela ne marche pas aujourd’hui. La famille Espinoza nous prêtera son garage pour déjeuner à l’abri et nous offrira une réconfortante boisson chaude. De quoi repartir ragaillardis à l’assaut des collines verdoyantes et des nuages. Tout à fait l’image que l’on se fait de l’Ecosse!

Après le col, nous piquons vers Queseras où nous avons repéré sur la carte une “cancha” que nous espérons couverte. Aveuglés par la pluie, c’est avec soulagement que nous nous abritons sous ce fameux toit… Et c’est la désillusion : le sol, poussiéreux, est jonché de détritus. Comme on dit dans notre jargon familial, ” c’est pas glamour “. Mais au moins nous sommes à l’abri, même si le froid et l’humidité nous gèlent jusqu’aux os. Il ne fait que quelques petits degrés, cet après-midi. Devant le stade, une église au nom évocateur de ” Notre dame des nuages” et une série de containers miteux et glauques. De la fumée s’échappe de l’un deux et des hommes nous interpellent. Il s’agit du Quartier Général local, restaurant et magasin dans lequel s’entassent une dizaine d’hommes, tous déjà bien éméchés à 15h00, certains très collants et pas toujours agréables. Nous demandons l’autorisation de camper, Patricio nous invite chez lui. Mais l’alcool fausse les relations et nous ne nous sentons pas en confiance. Alors nous déclinons poliment. Ce qui ne nous empêche pas de discuter avec lui longuement pendant que nous montons la tente. Après 20 ans de vie aux USA, il vient de revenir dans sa région natale. Ses enfants américains sont restés là bas et n’ont pas trop aimé leur visite en Equateur, nous dit-il tristement. Il nous invite ensuite à un repas de fête dans une famille qui célèbre la graduation de son fils, Dylan, 5 ans! Une fois n’est pas coutume, nous faisons deux équipes. Manon, Lucie et Damien passent une très bonne soirée autour d’un festin : au menu, soupe de crabes et gâteau à la crème, dont le papa et le jeune élève se tartinent la tête en fin de repas, tradition locale devant l’assemblée de 25 personnes. L’ambiance est familiale et détendue, tout le monde se taquine et rie gaiement. Damien et les filles rentrent enchantés de leur soirée, les poches pleines de gourmandises généreusement offertes par la famille.

Après un déjeuner au lait frais partagé chez Patricio, nous reprenons la piste, à la faveur d’une faible éclaircie… la vallée est superbe, verte et boisée, les pentes raides dans un sens comme dans l’autre. Rapidement, la température s’élève de quelques degrés, les nuages sont restés accrochés au sommet ! Le village de Pindilig est accueillant avec sa place centrale fleurie, ses petites épiceries où nous refaisons le plein de pain et de légumes. Ici, on ne rentre pas dans les magasins. Nous commandons derrière une porte basse. Pas toujours facile quand nous sommes indécis et parfois peu inspirés…. Les rayons du soleil réchauffent nos corps et sèchent nos habits. Soeur Manuela nous ouvre une salle paroissiale, pour passer la nuit au chaud, tandis que Héloïse et Lucie improvisent un beau spectacle sur l’estrade de la salle municipale. Jenifer, notre jeune voisine d’en face, nous porte des humitas, pâte de maïs sucrée au fromage cuite dans sa feuille. Pendant notre dîner, une musique éveille notre curiosité. Jenifer et ses amies s’entraînent aux danses traditionnelles sur la place, nous les observons avant de les rejoindre dans ces pas de danses hérités de leurs ancêtres Cañaris. Et la soirée se termine par un joyeux match de foot avec eux !

Nous décidons d’emprunter un itinéraire à flanc de collines plutôt que de remonter dans les masses cotonneuses et froides toujours présentes là haut. Sur la route, des mamies équatoriennes nous interpellent, curieuses de notre voyage. Des pauses toujours bienvenues pour les jambes… et la bavarde que je suis. Elles sont coiffées d’un nouveau chapeau, sorte de haut de forme en paille blanc rehaussé d’un ruban noir. Sous leurs encouragements, nous reprenons le rythme entre petites montées et agréable descente sur une piste douce et peu caillouteuse. En fond de vallée, les eaux du barrage de Mazar forment une langue sombre aux contours irréguliers à l’image des parois abruptes qui s’y jettent. Avant le village de Guarainag, série de maisons en torchis traditionnel autour d’une placette, une “cancha” neuve et moderne sur le parvis d’une église nous tend les bras. Irrésistible… au cas où la pluie se montre! La fin d’après midi sera finalement ensoleillée et de magnifiques éclairages animent la vallée. Les filles font des tours de vélo sur le terrain et s’inventent tout un univers d’accrobranche avec une corde et des tendeurs. Etre témoin de leur imagination avec trois fois rien est un de mes moments préférés. Un bâton devient un petit chien, un scarabée ou une coccinelle, un animal de compagnie. Les gens passent et repassent sur la piste, certains à cheval, d’autres en motos. “Buenas tardes”, nous lancent-ils gaiement, peu étonnés de nous voir camper ainsi. Une cavalière semble quand même surprise par notre choix de vie actuel. “Chacun sa destinée, le mien est ici dans ces montagnes”, conclura-t-elle en talonnant son cheval. 

Sur le trajet du lendemain, nous compterons un terrain de sport tous les deux kilomètres, dans une zone fort peu habitée ! Le village de Dug Dug mérite une pause, rien que pour son nom original. Ici, que de belles maisons… vides encore une fois. Rosa, la conseillère municipale locale, nous accueille chaleureusement et nous permet de camper sur la cancha couverte avec une vue dominante sur toute la vallée. Choix judicieux, se dit-on… c’était sans compter sur l’équipe de jeunes (car il y a quand même quelques familles qui vivent ici) qui à 20h allume les lumières du stade pour s’entraîner comme tous les jeudis soirs jusqu’à minuit ! Ce soir, après avoir replié en catastrophe leur tente sur les gradins, cinq français les encourageront vaillament avant une extinction des feux bien tardive.

Après une matinée pluvieuse – l’occasion d’une grasse matinée – et notre première crevaison, l’arrivée sur Paute correspond au déjeuner dans le marché local. A nous, jus frais, ceviche de crevettes et hornado de cochons (méchoui de porc) ! Double ration pour nos estomacs affamés! Sur la place centrale, des mangues fraîches termineront ce repas gargantuesque ! Kleber, Rosa et Marco, leur plus jeune fils, nous abordent…. et après quelques minutes nous invitent à camper dans leur cour. Rendez-vous est pris pour la fin d’après midi. En attendant, le parc de jeux ultra moderne est le lieu idéal pour se défouler. Nous adorons cette petite ville avec ses bords  de rivière aménagés et propres (même si on nous a déconseillé d’y camper le week-end ! La délinquance augmente malheureusement beaucoup ces derniers temps en Equateur et certaines banderolles nous interpellent. On se croirait dans un album de Lucky Luke.

Nous passons une excellente soirée avec cette belle famille équatorienne. Ils nous offrent un délicieux repas, et nous pressent un jus de canne à sucre délicieux grâce au “trapiche” fait maison de Kléber. Rosa est pétillante, leur deux garçons très gentils. Ils nous ouvrent leur maison et surtout leur coeur. Encore une leçon de vie pour nous ! Kleber nous raconte comment il a rejoint les USA illégalement, il y a de ça 20 ans, en enchaînant les jours de marche sans manger, les trajets effrayants sous les essieux des poids-lourds ou dans les frigos des camions, la traversée du désert et du rio Bravo. Le tout pour 10000 dollars ! Il ne savait pas ce qui l’attendait et cette expérience l’a traumatisé. Après 4 ans d’une vie de travail harassante, il est revenu sur ses terres, et est devenu professeur d’anglais, en collège et dans son propre institut pendant les vacances. Il vit heureux ici avec son épouse et ses enfants. Rosa et Kleber ont grandi à la campagne, et ont gardé leur attachement à cet univers. Ils élèvent des cochons d’inde sur leur finca dans la montagne, pour compléter leur salaire. La soirée passe trop vite autour des récits croisés de nos vies respectives et de la partie de Monopoly endiablée des enfants ! Nous partageons un bon déjeuner et ils nous font découvrir les noix locales, à la coque noire et très dure, les “nogales” ou “toktes”. Leur saveur douce amère se marie particulièrement bien avec le mote, maïs blanc bouilli. Nous repartons le cœur gros de les quitter et heureux de ces moments partagés, simples et sincères !

1,6 kilomètres plus tard… nous arrivons à destination, Zhumir. Un record! Nous y retrouvons Rosa, qui nous avait parlé de la fête de sa localité. Au programme de la journée de ce samedi, ce sera donc stand de gastronomie équatorienne – cochon d’Inde rôti, Hornado, mote -, danses folkloriques de plusieurs groupes nationaux et concours du cochon d’Inde le mieux déguisé (on a bien le concours de la plus belle tomate en France….). Au son de musique andine, virevoltent jupes et ponchos colorés. Cercles de feux, drapeaux équatoriens et mise en scène lyrique complètent ce tableau, qui a pour décor les cages de foot à demi arrachées du terrain de sport de la commune. Au bout de quelques minutes, nous sommes repérés, avec nos chapeaux loin de la tradition locale. Immersion néanmoins réussie pour nous : les organisateurs, des résidents américains qui sponsorisent cet événement et un grand concert le soir, nous souhaitent la bienvenue et nous offrent un shot de rhum !

Vers 16h00, nous partons en quête d’un coin où dormir dans les environs. Nous jetons notre dévolu sur un autre terrain de sport, sur les conseils de Rosa. Deux hommes semblent aussi en repérage. “Il ne faudrait pas qu’ils nous “piquent” notre coin”, plaisante-t-on, étant donné que peu de monde bivouaque ici et encore moins en ville… Nous n’étions pas si loin de la vérité en fait. Quand nous revenons avec nos vélos, un grand bus bleu est garé à côté du terrain. C’est une famille de Guyaquil (ville de la côte), en vacances pour quelques jours. Darwin, son papa, Nelly, Veronica, Elisa, Alexander et sa soeur voyagent à bord de ce véhicule transformé en camping-car tout confort. Nous sympathisons tout de suite, les enfants rigolent déjà ensemble. Vers 22h00, le terrain cimenté se transforme en parking en vue du concert d’un groupe célèbre et très attendu ce soir, Proyecto Corraza. Nous déplaçons la tente pour éviter de se faire écraser dans notre sommeil et une délégation féminine se rend au concert. Il y a foule ! Sur scène, violons et flûtes de pan mêlent leur mélodie à des sons plus électroniques. On se déhanche, on goûte au “canelazo”, infusion de cannelle et de citron… avec un doigt d’Aguardiente pour les adultes ! Nous organisons un grand petit déjeuner partagé avec nos amis de bivouac. Darwin est un catador, un goûteur de café. Nous retrouvons en lui la même passion qui anime Catalina, notre amie Colombienne. Il nous offre un filtre et nous enseigne comment préparer au gramme près le bon café, celui qu’on doit pourvoir reproduire avec le même arôme car une pression trop forte, une eau trop chaude et la saveur est différente. Le petit déjeuner est excellent. Un moment suspendu avec cette belle équipe !  

Sous le soleil, nous longeons les berges de la rivière… deuxième crevaison, décidément ! Et en plus, tous les terrains de sport sont occupés en ce dimanche ! On ne les aurait pas prévenus de l’arrivée des Lamas Futés ! Heureusement, Tania nous propose le bout de son champ, sous les goyavers, au bord de l’eau, pour une après-midi et une nuit calmes.

Gualaceo nous plaît de suite, avec encore ici de grandes berges aménagées, des ponts de bois, une belle place, notre lieu de prédilection (après les canchas!). Phil et Betty, couple américano-équatorien, s’approche de Damien, curieux de notre épopée. Devant l’inconnu de notre prochaine nuit, ils nous proposent spontanément leur finca, une ferme à quelques kilomètres, plutôt à l’abandon, mais qu’ils sont en train de rénover. Ils nous laissent les clés, avec pour consigne d’y rester aussi longtemps que nous le souhaitons. Nous sommes toujours aussi surpris et touchés par tant de générosité naturelle.    

La finca est, pour nous, un petit paradis, entre figuiers, goyavers, mandariniers et au bout du jardin, une rivière aux eaux limpides. Nous y passerons 4 jours complets et 5 nuits où nous campons à l’intérieur. Nos voisins sont une même et grande famille répartie de part et d’autre de la rivière. C’est une belle bande de 6 cousins et cousines dont nous faisons vite la connaissance. L’aînée, Cristel a 9 ans, la plus jeune, Domenica, 2 ans. Ils sont totalement autonomes et vont de maisons en maisons, bientôt rejoints par Héloïse, heureuse et à l’aise comme un poisson dans l’eau. Elle trouve en Cristel une amie calme et complice, et court la retrouver dès son réveil. Manon et Lucie, quant à elles, jouent les baby sitter et préparent de délicieuses pancakes pour toute la troupe, pour qui c’est une nouveauté culinaire qu’ils dévorent. Nous les dégustons au bord de la rivière, en mode “pic-nic”, – une première pour Damaris, 6 ans -, en leur apprenant à faire des ricochets ! Moments paisibles, dont je profite avec Manon et Lucie, pour écrire des poèmes à mots imposés. Le résultat reflète bien la personnalité de chacune ! Le soir, nous enchaînons les jeux de société à 5, sur une table, le luxe pour nous !

Une petite excursion dans le village voisin de Chordeleg nous en apprendra un peu plus sur le métier de joyer et la confection de bijoux en filigrane, sorte de fine dentelle d’argent. Au delà de cet artisanat, la bourgade a gardé un centre historique aux maisons coloniales avec terrasses et coursives. Sans oublier son très beau marché! Le dernier soir, les filles sont invitées à manger chez la grand-mère de tout ce petit monde. Ces quelques jours ont été une douce parenthèse familiale, aux airs de vacances à la campagne. Merci infiniment, Phil et Betty!

Quelques dizaines de kilomètres nous séparent de Cuenca et des retrouvailles familiales. Nous suivons les berges de la rivière de Gualaceo, sur lesquelles les familles font de grandes lessives et nous élevons doucement vers les villages typiques de San Juan del Cid  et de San Bartolomé : une place centrale bien entretenue, et ces maisons caractéristiques de la région en torchis et bois avec balcons et coursives. Nous assistons à plusieurs processions religieuses colorées et déguisées. San Bartolomé se distingue de sa voisine par une immense église blanche en surplomb de la vallée.

Nous repérons un coin de gazon à côté du terrain de sport et d’une table de pique nique, notre spot du soir. David, qui se rend à la messe, nous invite à dormir chez lui en fond de vallée… C’est assez loin et la nuit tombe. Nous avons la cérémonie pour réfléchir… il revient quelques minutes plus tard: “finalement, allons directement chez moi, je ne vais pas à la messe, vous aider revient au même…” Très touchés par ces belles paroles qui résonnent en nous, nous acceptons volontiers, surtout qu’il nous descend et nous remontera demain en pick-up. Dans la nuit, les dessins tracés par les lumières des fincas nous permettent de nous rendre compte de la “densité” de la population ici. Il y a des fermes partout. La sienne est composée de deux maisons dont une centenaire, comme on les aime. Il est apiculteur et se passionne pour la nature, le temps du week end, car il travaille sinon comme commercial toute la semaine. Nous partageons le dîner et nous couchons dans de vrais lits, un plaisir que l’on apprécie tout particulièrement. Il nous prépare le petit déjeuner local: du riz accompagné d’une salade de tomates, d’avocats et d’oignons rouges. De quoi bien démarrer la journée !

Comme promis, nous rejoignons San Bartolome en voiture et terminons la montée du jour à vélo, dans un paysage toujours montagneux et de plus en plus boisé. La descente vers Quingeo s’amorce dans un décor plus désertique, une sorte de canyon argileux et sec couvert d’eucalyptus. Au bord de la rivière, un champ plat suffit à notre bonheur et repos du jour. Nous apprécions tellement le calme de la nature ! Quingeo est à l’image des villes précédentes, avec ses maisons anciennes. Par contre, c’est un village bien calme que nous traversons en ce lundi matin. Pas une âme qui vive. Nous terminons notre dernière montée avant Cuenca et trouvons un beau terrain de sport dans cette zone plus peuplée. Une partie de foot avec Ismael et ses copains viendra clôturer cet épisode au coeur de l’Equateur, dans une zone authentique loin des circuits touristiques et cyclistes classiques. Nous avons adoré ! Nous ne traînons pas ce matin, impatients de retrouver la famille. Surtout, “notre” terrain est vite envahi par une cinquantaine d’enfants en colonie ! Nous plions la tente devant une centaine de petits yeux noirs curieux et rieurs !

14 commentaires sur “De “canchas” en rencontres

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  1. Magnifiques récit, photos et rencontres, pleines d’authenticité et de générosité humaine ! Vous allez à la rencontre des autres dans des contrées éloignées, avec toute l’humilité du cyclotourisme en famille et vous faites en retour plein de rencontres intéressantes et enrichissantes humainement. Merci pour ce partage et gros bisous à vous 5.

    1. Merci pour ton message. Nous nous nourrissons de ces belles rencontres, qui continuent ces jours ci, toujours aussi spontanées et intenses. Bises à vous 4.

  2. Oouhaou ! Quel récit encore.
    Merci pour toutes ces infos qui nous permettent de mieux connaitre tous ces pays si chaleureux.
    Bravo pour ces superbes textes et photos. On se régale toujours à vous suivre.
    On a pas de terrain de foot dans notre jardin mais des chambres qui seront heureuses de vous accueillir après votre retour en France.
    Profitez bien de chaque journée.
    Chaleureusement,

    La VeLove Family
    Naïa, Esteban, Lalie, Valérie et Christophe

  3. Bonne route ! Lorsque vous serez de retour (si vous rentrez un jour …lol), vous pourrez essayer de bivouaquer sur un terrain de football ?
    Profitez un max !

  4. Côtoyer la pauvreté, certains acteurs de cette migration économique, leurs désillusions, leurs difficultés… doit effectivement interpeler le visiteur qui vient d’un pays nantis. Au travers de votre récit et des photos, on découvre un pays pauvre où le sport, le folklore, la musique sont sans doute de bons antidotes ; la générosité des plus pauvres est souvent présente…
    Avec ce blog, merci encore à vous de nous faire réfléchir et apprécier ce que l’on a….

    1. Encore merci pour votre message. La générosité ne dépend pas en effet de la richesse. De belles leçons humaines que nous continuons de vivre ici après Cuenca.

  5. Salut les cochons d Indes, encore une fois vous vivez plein d aventure en qqs kilomètres! Trop fort l histoire du mec qui va a la messe et qui revient vous voir pour vous accueillir chez lui. 😀Profitez bien de la famille et des cousines ! . Ici c est reprise du boulot en climatisé! La bonne nourriture française nous manque déjà ! On a ramene des terrines et du chocolat mais ça ne va pas faire long feu . Bisous

  6. Nous attendions avec impatience , la suite de votre récit , et ne sommes pas déçus Merci pour ce dépaysant moment et les magnifiques photos et portraits en costumes locaux que j ‘ adore.
    Mais nous sommes interpellés par les situations tragiques ,et la détresse vécus par de nombreuses familles ,et leur resilience.
    Vous êtes courageux et méritants car les zones traversées étaient loin des circuits touristiques ,et parfois inquiétantes…mais l ‘accueil est toujours aussi généreux .
    Profitez des retrouvailles en famille.
    On vous embrasse à tous bien fort .

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par Anders Noren.

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