Welcome to Arizona

Le samedi 16 Septembre au matin, après un passage éclair de l’immigration à Atlanta, nous atterrissons à Phoenix, capitale de l’Arizona, Etats-Unis. Waouhhh ! Quel choc ! Une ville en plein désert qui s’étend sur des kilomètres et des kilomètres. Nous sommes excités des nouvelles découvertes qui nous attendent.

Ryan, Jenn et Ada, 6ans, qui font partie du réseau Warmshower, nous accueillent comme des amis pour quelques jours, et viennent nous chercher à l’aéroport avec leur fourgon. A peine les portes de l’aérogare passées, nous sommes dans le bain: 40°C d’une chaleur sèche, drapeaux américains flottant dans le vent, maisons individuelles sans clôture, larges rues tranquilles. Tout de suite, nous nous entendons très bien avec cette belle petite famille, Ada et Héloïse deviennent inséparables, le jeu et Google Translation aidant à la communication !

Ryan est fan des vélos pliables, Brompton, que nous essayons dans les rues de Tempe, banlieue de Phoenix. Dès le lendemain, ils nous embarquent à la découverte de leur région. Equipés de kayak et de paddles et accompagnés de leurs amis, nous descendons la Salt River au rythme du courant, parfois très doux et quelquefois un peu plus tumultueux. Qu’est-ce qu’il fait bon au bord de l’eau et, surtout dans l’eau en ce dimanche de canicule, où les familles américaines sont de sortie ! Autour de nous, tout n’est que roches rouges, acacias et cactus Saguaro, symbole universel de l’Ouest Américain. Nous apprendrons qu’un tronc simple est âgé de 50 ans, les premières ramifications apparaissent ensuite. Certains specimens autour de nous sont donc plusieurs fois centenaires. Pour terminer en beauté cette première journée américaine, nos amis nous font découvrir le fast food local, le In&Out. Je crois que les filles sont conquises. Le soir, nous rencontrons autour de délicieux barbecues d’autres amis de nos hôtes, pour des discussions toujours passionnantes et enrichissantes sur ce nouveau mode de vie que nous découvrons. Nous accompagnons Ada à l’école, à vélo, convoi atypique de tandems et de vélos pliants. Les rues sont calmes et paisibles, beucoup équipées de pistes cyclables et pédaler dans cet environnement urbain est très agréable. Nous quittons la famille de Ryan avec un pincement au coeur, Héloïse et Ada se jettent dans les bras l’une de l’autre, et nous espérons les revoir en Europe.

Après quelques réparations sur le tandem, dont une roue arrière en train de se désagréger et un pneu avant en fin de vie, nous nous remettons en route pour une première étape de 40 km à travers la banlieue résidentielle de Tempe. Partis en milieu d’après midi pour avoir un peu plus de fraîcheur, nous pensons arriver de nuit au camping repéré à la sortie de la ville. C’était sans compter sur l’accueil américain.

Dans un jardin, une fête de voisinage, et un monsieur, derrière son barbecue qui nous interpelle: « Come and have some tacos », soit « Arrêtez vous et venez partager des tacos ». Il est 18h00, et nous acceptons avec plaisir. L’ambiance est familiale, tout le monde vient nous parler, curieux d’en savoir plus sur notre famille et nos vélos. L’enthousiasme et l’énergie de Amber, l’hôte de la fête, sont contagieux. Le soleil se couche doucement, dans un feu d’articifices de camaieux de rouges et de roses dont on était loin de soupçonner l’existence. Caprece et Steve nous invitent finalement à dormir chez eux. Ces grand-parents, actifs et modernes, sont généreux et accueillants et nous considèrent tout de suite comme leurs enfants et petits-enfants. Leur maison, chaleureuse à leur image, regorge de trésors familiaux, de souvenirs, de photos et depuis quelques heures, de décorations d’Halloween. Ici et là, chauves souris et squelettes côtoient fantômes et araignées. Sans oublier les citrouilles et le balai de sorcière devant la porte. Caprece a cousu un calendrier de l’avent pour Halloween pour faire patienter sa famille. Ici, cette fête revêt la même importance que Noël. Nous sommes sous le charme et discutons longuement avec eux pendant que les filles découvrent les jeux de leurs petits enfants. 15 km au lieu de 40 mais quelle immersion dans la vie américaine !

Le lendemain, Caprece nous gâte, offre des perles aux filles et nous serre fort dans ses bras au moment du départ. Elle nous assure de leur aide inconditionnelle en cas de problème. Merci infiniment les amis.

Le sourire aux lèvres, nous continuons à travers les rues infinies de Phoenix. Et nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Un pick up nous double et nous encourage au feu rouge. Il nous dépasse une deuxième fois et s’arrête devant nous pour nous filmer. Nous faisons alors la connaissance de Charles, au grand coeur. Il nous invite chez lui pour prendre le petit-déjeuner, ce que nous acceptons avec joie malgré les 12 kilomètres de détour. Il nous régale de pêches locales et d’oeufs frais, nous présente aussi sa fille, Rosemary, musicienne et sportive, qui apprend le français. Il est quand même temps de remonter en selle et d’essayer de sortir de la ville. A la pause déjeuner, une autre famille viendra nous rapporter des boissons rafraîchissantes et hydratantes pour nous encourager. C’est qu’il fait trèèèèès chaud, on boit des litres d’eau, on s’arrête à la fraîcheur de la clim le temps des courses et petit à petit, les maisons s’espacent, la route devient plus sauvage, les cactus plus nombreux. En point de mire, les monts Supersitstion s’enflamment et dans notre dos, un nouveau coucher de soleil incroyable ! Nous atteignons le camping alors qu’il fait déjà bien sombre et qu’une fraîcheur bienfaisante nous enveloppe enfin. La nuit est calme dans ce premier camping au milieu des cactus et sous la protection de ces montagnes, au nom si évocateur.

C’est fini le plat ! Nous avions même passé le grand plateau, ce qui ne nous était pas arrivé depuis…. on ne se souvient même plus de la date ! Nous débutons la montée après la visite de la ville fantôme de Goldfield. C’est sûr, nous sommes bien dans l’Ouest Américain avec tous ces symboles. Nous nous rendons compte avec Damien que notre enfance et notre adolescence ont été fortement marquées par les images américaines des Western et des séries télévisées. Que ce soit les quartiers de la ville ou les plaines désertiques, chaque lieu nous renvoie à ces images véhiculées par les médias, les films et les feuilletons des années 90. C’est pour nous un voyage dans le temps, à bord de nos vélos mais sans la Doloréane de Marty McFly et du Doc. Nos filles n’ont pas ces repères là. Tout pour elle est nouveau et surprenant. Tout pour nous a une saveur enfantine et régressive ! Le résultat est le même, nous découvrons avec un grand sourire ce nouveau « chez nous » !

La route est superbe, vallonnée, dans un décor de film, falaises ocres et cactus, avec en prime un lac rafraîchissant pour le déjeuner. Nous nageaons dans le bonheur. Le couple voisin nous prête des paddles pour explorer ce lac artificiel, le premier d’une série de trois. Bien à l’ombre, les filles fabriquent patiemment des bracelets, nous lisons pour laisser passer la chaleur étouffante de milieu de journée. Quelques kilomètres plus loin, le petit coin de bivouac idéal nous attendait ! Après les risques naturels d’Amérique du Sud, nous devons ici faire avec ceux liés à la faune sauvage entre scorpions, serpents à sonnette, araignées et lions des montagne, ces derniers étant aussi rares que le puma en Amérique du Sud. Nous nous rendons compte de la tranquilitré d’esprit que nous avons en France lors de nos escapades en pleine nature (mise à part quelques renards futés!!).

Les différentes espèces de cactus piquent notre curiosité. Au pied du célèbre et majestueux cactus Saguaro, poussent de très nombreux figuiers de barbarie et d’autres spécimens moins connus avec un tronc auréolé de boules piquantes d’où pendent des grappes de fruits verts. Des acacias et des arbres plus doux et odorants au tronc vert, les « palo verde », complètent cette flore désertique. Nous partageons la route avec des motards en Harley Davidson, encore un autre stéréotype ! Au sommet, une barrière barre la piste, fermée à partir d’ici… nous le savions et sur le site gouvernemental, nous avons lu qu’elle était ouverte aux cyclistes et aux marcheurs. Vu la barrière, il y a de quoi douter. Nous faisons passer les vélos par dessus et nous enfonçons dans un canyon impressionnant sur une piste de terre engagée ! Quel spectacle ! Nous sommes seuls au monde, subjugués autant qu’intimidés par ces immenses espaces, qui déroulent leur falaises aussi loin que porte notre regard. Et là, devant nous détale un coyote tout gris. On s’attend alors à voir apparaître son comparse, Bip-Bip, le raod-runner. La piste est trop mauvaise pour la descendre à vélo et un impressionnant éboulis nous coupe bientôt la route. Nous transférons vélos et sacoches un par un, en priant pour que la falaise tienne, sous une chaleur toujours étouffante. Comme nous avons quand même un doute sur notre légitimité à emprunter cet itinéraire, nous ne traînons pas trop en chemin. Bientôt, nous franchissons la barrière de sortie, à la manière des Dalton, un regard à droite, un regard à gauche pour bien vérifier que nous sommes seuls et nous faisons tout passer du « bon » côté. Ouf…. nous n’aurons pas d’amende aujourd’hui ! En contrebas, au coeur de ce désert, apparaissent bientôt les eaux calmes du second lac dans leur écrin bleu nuit. Apache Lake nous fait de l’oeil, malgré les 200 mètres de dénivelé sur moins de 2 kilomètres qu’il faudra remonter ensuite.

Pour la peine, nous y resterons deux nuits, bivouaquant sur la plage et profitant des eaux salvatrices du lac. Nous sympathisons avec une charmante jeune famille. Les filles s’occupent de Mazy, 10 mois, tandis que nous partageons du bon temps avec ses parents entre barbecues et pain maison. Nous faisons un festin et découvrons les S’mores: un chamallow grillé emprisonné entre deux galettes chocolatées (petit clin d’oeil aux cousins!). A la nuit tombée, alors que la température devient idéale, les tarentules sont de sortie, impressionantes à première vue ! Nous apprenons à surmonter notre peur devant leur caractère innoffensif. Je vous assure que les filles vérifient quand même à plusieurs reprises que la tente est bien fermée avant de s’endormir. Et je ne vous raconte pas quand quelques jours plus tard, elles croisent la route d’un immense serpent noir et blanc à la tête dressée !

Allez, il faut se remettre en route après cette belle pause. Nous partons tôt pour affronter la montée et le reste de la piste, toujours aussi belle en surplomb du lac. Bientôt, le barrage du lac Roosevelt est en vue. Construit entre 1905 et 1911, il est longtemps resté l’une des plus grandes constructions au monde, de style greco-romain à base de blocs de pierre irréguliers. Depuis, il a été recouvert de ciment et réhaussé. Son rôle est multiple: dompter la Salt rivière, irriguer et produire de l’électricité. L’ouvrage est impressionnant et le lac gigantesque par ses dimensions en plein coeur d’une zone si aride. Ce soir, c’est camping avec sa douche et son barbecue. Damien fait même un aller retour d’une bonne trentaine de kilomètres pour nous offrir un festin. Il faut dire qu’il était affamé en faisant les courses et qu’il revient donc avec saucisses, maïs , bacon et chamallows à volonté !

Les bords du lac sont propices à la détente. Baignés d’une douce lumière, nous en profitons jusqu’à la nuit avant de bivouaquer une nouvelle fois au milieu des cactus. Dans l’obscurité, des cris nous parviennent, pourtant nous sommes bien seuls ici. C’est en fait les coyotes qui se souhaitent « bonne nuit ». Leurs hurlements résonnent quelques minutes avant de s’éteindre complètement.

A travers la moustiquaire de la tente, le soleil perce doucement et voile de rose les montagnes alentours. Peu à peu, la lumière se fait plus vive pour laisser place aux couleurs réelles du paysage. Mais ce n’est pas le cas ce matin, où un nuage de fumée à l’odeur caractéristqiue engloutit tout relief. L’odeur nous pique même le nez. Le feu est loin un peu plus au nord. A partir de maintenant, nous nous éloignons du lac pour rejoindre Payson par une petite route agréable, qui devient ensuite une autoroute. Heureusement, la bande d’arrêt d’urgence est large et sécurisée. Pendant nos longues pauses déjeuner à l’abri de la chaleur, les gens de passage nous interpellent, une dame offrira même 3 glaces aux filles. Nous restons toujours très touchés par ces marques de bienveillance et de générosité.

Les premiers résineux font leur apparition. Nous sommes à 1400 mètres d’altitude ou 4593 pieds. Payson est indiqué à 12 miles. Les panneaux sont trompeurs, nous avons toujours tendance à penser en kilomètres. Car ici, point de système métrique mais des unités à s’arracher les cheveux. Entre les livres, les galons, les ounces et les pouces, on perd pied ! Encore un beau bivouac sauvage sur ces sols de terre rouge et nous voici de retour à la civilisation ! Nous faisons la connaissance de Devin et Laurel, grands voyageurs au coeur généreux et avides de partage. Nous sommes chanceux de croiser de telles personnes. Nous partageons les mêmes valeurs, notamment autour de l’éducation des enfants, même si les leurs sont déjà de jeunes adultes. Ils nous régalent et nous leur faisons décourvir, à eux et à leurs meilleurs amis, Charlie et Amy, un peu de la gastronomie française. Devin nous mène aux cascades rafraîchissantes locales. Des eaux cristallines et vivifiantes en pleine nature. Le lendemain, Amy et Charlie nous proposent une journée en bateau sur le lac Roosevelt. Et quelle journée ! Baignade, pique-nique, discussions et bouée tractée. Les cheveux au vent, nous filons dans des endroits du lac reculés sous de grandes falaises. Entre stress et excitation, les yeux des filles pétillent. Et nous enchainons les passages sur la bouée ! Qu’est-ce que nous avons ri ! Nous sommes vraiment choyés par ces deux familles, et sommes heureux de ces nouvelles amitiés.

Pour notre dernière journée à Payson, nous avons la chance d’assister à un Pow Wow. En effet, une tribu native d’Amérique, la Tonto Apache Tribe, vit ici et organise une fois par an une réunion avec d’autres tribus des Etats Unis et du Canada. Si cette cérémonie est ouverte au public, elle n’est pas du tout organisée dans un but touristique mais fait partie intégrante de la culture amérindienne. D’ailleurs, nous sommes bien les seuls européens. Mise à part pendant le défilé de présentation, les photos des danses traditionnelles sont interdites. Les costumes sont superbes : perles, clochettes et plumes sont assemblés de façon à accentuer les mouvements saccadés des danseurs. Ils en deviennent hypnotiques, tout comme les chants lancinants et rythmés des voix graves et des tambours. Chaque membre de la tribu défile dans son habit de lumière. Comme en Amérique du Sud, on retrouve un mélange de tradition et de modernité, avec coiffe de plume et casquette de baseball. J’adore cette ambiance où les traditions sont mises en lumières et portées fièrement par les différentes générations. Dans le public, les longues tresses noires s’animent dans le vent, au gré des rires et des applaudissements de la famille réunie à l’occasion de ces fêtes traditionnelles. Quel dépaysement encore une fois !

Dimanche, nous nous remettons en route. Mais, en véhicule d’abord. Devin juge à juste titre que la portion de route que nous devons emprunter est trop dangereuse et il s’est organisé pour nous conduire dans une zone plus calme. En chemin, une randonnée est prévue au Tonto Natural Bridge. Magnifique pont naturel sculpté par l’eau et le temps. Nous escaladons les roches violettes, rafraîchis par les gouttes qui tombent de l’arche. Les dimensions sont impressionnantes, comme souvent ici. La végétation a changé, nous sommes enfin au coeur d’une forêt. Les pins environnants, les Juniper, ont un tronc tel une peau d’alligator. Après ces bons moments passés avec Devin et Laurel, nous leur disons au revoir le coeur serré et leur donnons rendez-vous à Assas dans quelques mois.

Nous enfourchons nos montures au coeur d’une forêt de pins Pondarosa, aux troncs longilignes, avant de nous arrêter rapidement au milieu d’une prairie d’herbes dorées, profitant des lieux sauvages. Vue de la voûte céleste à 180 degrés ! Au dessus-de nous, passe un train de lumière, celui des satellites Star Link, qui viennent d’être lancés. C’est impressionnant à voir. S’en suit un magnifique lever de lune. Les sacoches de nourriture sont accrochées en hauteur ce soir, au cas où un petit ours s’approche.

Le compte à rebours est lancé. Dans moins d’une semaine, de belles retrouvailles nous attendent à Sedona. Rendez-vous là-bas !

10 commentaires sur “Welcome to Arizona

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  1. Coucou les cousines ,vous revoir sur les photos nous rappelle plein de bons souvenirs partagés. Au froid dans la neige , on pense très fort à vous et on vous fait plein de gros bisous 💕

    1. Coucou Justine et toute la famille, merci pour ton message! On a hâte de te revoir. Gardez nous un peu de neige et de fromage! On vous fait plein de gros bisous.

  2. Je n’aurais pas été plus fière que les filles face à une tarentule !
    Que de beaux paysages, ça a l’air magique…
    Après l’immersion dans le décor de la fabrique de Panamas, je m’attendais à voir Lucie avec une coiffe d’Apache cette fois 😉 Bisous

    1. Et je ne te raconte pas face aux serpents à sonnette. On regarde bien où on marche.
      Lucie, avec ses deux tresses, se font dans la masse… bisous

  3. La découverte d’un autre monde , des paysages fantastiques, de belles rencontres et toujours vos sourires. Merci pour ce voyage . Ca donne vraiment envie d ‘y aller .
    On vous embrasse fort
    Christian et Janine

  4. En lisant avec un peu de retard cette première immersion dans l’Ouest Américain, de merveilleux souvenirs me reviennent et je sais que vous allez « en prendre plein les yeux » et découvrir des Américains chaleureux et accueillants. Bonne route vers Sedona.

  5. Bonjour à vous,
    De belles photos, de beaux paysages, de belles rencontres !! Merci beaucoup pour ce partage… Pour information, moi et Sébastien Fontaine, Collègue de votre Mari, venons en Arizona du 20 octobre au 6 novembre. Nous avons tellement hâte…

  6. Que de couleurs ! Vos campements sauvages ont l air vraiment sympas. Superbes photos de coucher de soleil. On vous sent déjà à l aise! On a hâte de faire un bout de chemin ensemble ! Je ne savez pas qu il y avait des ours la bas par contre 🤨

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par Anders Noren.

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